Les femmes puissantes, une longue tradition dans l’univers Marvel

Si les justicières de THE MARVELS forment la première équipe féminine du MCU, il est vrai que de nombreuses super-héroïnes ont tenu les rôles principaux de BLACK WIDOW, SHE-HULK, BLACK PANTHER : WAKANDA FOREVER et ANT-MAN ET LA GUEPE, pour ne citer que quelques productions récentes des studios Marvel. Après avoir subi la pression précédant la sortie de CAPTAIN MARVEL, première aventure en solo d’une super-héroïne du MCU, Brie Larson est satisfaite que THE MARVELS ne soit plus considéré comme une exception : « Quand Kevin Feige et moi avons discuté de ce que pourrait être la suite de CAPTAIN MARVEL, il nous a semblé qu’il serait beaucoup plus intéressant de raconter la formation d’une équipe de justicières que de prolonger le récit des projets de conquête de l’empire Kree, que l’on avait vus dans le premier volet. Réunir Kamala Khan / Ms Marvel, Monica Rambeau et Carol Danvers était un point de départ très intéressant en termes de relations, de contrastes de caractères, d’action et de situations amusantes.»

Pour Iman Vellani, qui incarne la jeune fan de Captain Marvel dans la série MS MARVEL, l’annonce de ce projet a mêlé une fois de plus fiction et réalité. En effet, la jeune actrice est une vraie fan (et une experte) des comics de Marvel dans la vraie vie, et elle admire énormément Brie Larson et Teyonah Parris. Se retrouver sur le plateau de THE MARVELS et incarner une fan de Captain Marvel et de Monica Rambeau épatée de se retrouver en leur compagnie n’était donc pas une situation éloignée de ce qu’elle éprouvait réellement ! Dès leur première rencontre, les trois comédiennes se sont très bien entendues. Et plus leurs liens se sont renforcés pendant le tournage, plus elles semblaient agir et réagir comme des sœurs, au grand amusement de Nia DaCosta, qui s’est servie de cette complicité pour donner encore plus de spontanéïté à leurs échanges.

Teyonah Parris avait déjà été dirigée par DaCosta dans CANDYMAN, la suite du classique du cinéma d’épouvante des années 90. Elle avait apprécié la vision de la réalisatrice, et sa capacité à trouver de nouvelles perspectives pour aborder une franchise préexistante : "Dès que l’on travaille avec Nia, on crée vite des liens amicaux. J’aime son intelligence, son point de vue toujours fort et bien étayé sur un sujet, et l’originalité de ses idées. »

L’un des objectifs prioritaires de Nia DaCosta pour les scènes d’action était de faire en sorte que les pratiques de lutte de ses actrices ne se ressemblent pas. Chaque héroïne des MARVELS emploie un style de combat qui lui est propre. C’est la raison pour laquelle Teyonah Parris a passé des mois à pratiquer la boxe, tandis que Iman Vellani s’entraînait à reproduire les acrobaties inspirées de la technique du parkour qu’utilise Kamala. « Cette longue préparation nous a beaucoup aidées » raconte Vellani. « il fallait être capables de jouer une version de soi qui peut voler dans l’espace ou arrêter un train d’une seule main. Je pense que l’aspiration à être plus grand que ce vous êtes est un sentiment universel, indépendamment de l’identité de genre. J’espère que les gens seront sensibles à celà et qu’ils trouveront des façons de s’identifier à tous nos personnages. » Quand The Marvels sortira en salles le 10 novembre, les comédiennes espèrent que le public se liera aussi facilement avec leurs personnages qu’elles se sont appréciées en faisant connaissance.

La popularité des justicières

"À maintes reprises, on a pu constater que ces récits mettant en avant des super-héroïnes plaisent non seulement aux fans de comics, mais aussi au grand public qui assure leur succès commercial » note Zawe Ashton, qui incarne Dar-Benn, révolutionnaire kree qui se bat violemment pour faire renaître sa patrie, ravagée après une longue guerre civile. Selon elle, le film est "un divertissement de science-fiction au féminin, avec une réalisatrice derrière la caméra. Et je me sentais très émue d’y participer.»

Remarquée pour ses prestations dans des films indépendants tels que VELVET BUZZSAW et MR. MALMALCOLM’S LIST, Zawe Ashton, 38 ans, avait auditionné pour d’autres projets des studios Marvel dans le passé, mais n’espérait même pas être recontactée pour jouer dans THE MARVELS.

L’actrice britannique est depuis longtemps une fan du travail de Nia DaCosta. Au début de la pandémie, elle a rencontré virtuellement la réalisatrice via Zoom, espérant collaborer sur un futur film indépendant. Un an plus tard, Ashton a reçu un appel inattendu de ses agents des États-Unis, au sujet d’une offre de Nia DaCosta. "J’étais ravie. Je leur ai dit ‘Génial, ça doit concerner le petit film indépendant dont nous avions parlé pendant la pandémie’, brillant," et ils m’ont répondu 'Non, c’est pour te proposer de jouer dans CAPTAIN MARVEL 2.' J’étais stupéfaite ! » Après avoir accepté le rôle, Zawe Ashton s’est rapidement investie dans l’apprentissage des techniques de cascades, et a effectué des recherches sur les BDs dont l’histoire de THE MARVELS s’inspire.

Elle s’est tournée aussi vers un autre fin connaisseur du MCU pour lui prodiguer des conseils : son tournée vers un autre pour obtenir des conseils : son fiancé Tom Hiddleston, qui incarne Loki, dieu de la malice et méchant emblématique de Marvel depuis 2011. "Tom et moi avons parlé de son expérience de l’univers Marvel depuis plus d’une décennie. Il est allé bien au-delà des conseils pratiques, comme s’assurer qu’il y ait assez de fermetures éclair dans votre costume, pour pouvoir aller toute seule aux toilettes. L’un des principaux points à retenir de nos longues conversations a été que tout ce que l’on investit dans un projet Marvel, on le reçoit en retour. Tom m’a confié ‘Si l’on arrive avec l’esprit ouvert et un bon cœur, que l’on a une bonne éthique de travail et que l’on fait tout pour satisfaire les fans, on vit de fabuleuses expériences sur ces tournages’. Il m’a vraiment encouragée et aidée à trouver les moyens d’accomplir tout cela. »

Ashton se souvient que Nia DaCosta l’a toujours encouragée à privilégier l’agilité et la force à l’apparence physique. « Quand je racontais à Nia le plaisir que j’éprouvais en m’entraînant et en me sentant de plus en plus forte, elle me répliquait 'Quoi que tu fasses, s’il te plaît n’arrive pas sur le plateau en étant aussi fine qu’un crayon à papier !’ C’était la chose la plus libératrice à entendre, car jusque là, je considérais qu’il était indispensable de se muscler avant d’apparaître dans un film de super-héroïnes. L’habilitation de Nia, et de l’équipe de supervision des cascades a tout changé dans ma manière d’aborder ce côté physique du rôle. J’ai compris alors que tout reposait essentiellement sur l’attitude mentale, l’agilité, et la force intérieure. Et cette prise de conscience a eu ensuite un énorme impact sur ma vie. »

Le retour de Goose

La distribution est complétée par un autre personnage clé, doté de fines moustaches et d’un pelage orange. Dans CAPTAIN MARVEL, on avait vu Carol adopter un petit chat nommé Goose, dont l’aspect anodin de félin n’est qu’un leurre : il s’agit en réalité d’une créature extraterrestre aux caractéristiques Lovecraftiennes appeléé flerken. En dépit de leur aspect câlin, les flerkens sont des mangeurs d’hommes dotés de tentacules mortels, et d’estomacs à la contenance apparemment sans limite…

Dans THE MARVELS, le rôle de Goose était tenu par deux chats nommés Nemo et Tango, qui sont rapidement devenus les mascottes de l’équipe. Mais Goose n’était pas la seule star à quatre pattes sur le plateau, puisqu’une ribambelle de chatons apparaît aussi dans le film. Toute la question est de savoir s’il s’agit de véritables petites boules de poils inoffensives ou de terribles flerkens…

"L’équipe était ravie à chaque fois que nous tournions avec les chatons," raconte la productrice Mary Livanos. "C’était la fête, et chacun avait son préféré ! » Contrairement au reste de l’équipe, et comme pendant le tournage de CAPTAIN MARVEL, Brie Larson devait rester à bonne distance des chats en raison de ses allergies.

L’actrice s’amuse d’avoir réussi à exécuter toutes sortes de cascades spectaculaire et d’évolutions aériennes complexes, suspendue à des câbles, alors qu’il lui était physiquement impossible de faire quelque chose d’aussi simple que se trouver dans le même décor qu’un matou ! « Hélas, malgré plusieurs traitements de désensibilisation, je suis toujours allergique aux poils de chats » se lamente Brie Larson. «J’espère que cela changera, mais en attendant, une partie des effets numériques consiste à créer un chat en 3D pour représenter mes interactions avec Goose, et parfois à retoucher numériquement mon nez qui coule comme me le rappelle malicieusement Teyonah Parris !» ajoute-t-elle en riant.

Entretien avec Nia DaCosta, co-scénariste et réalisatrice

Quel est le ton de THE MARVELS ?

Je voulais créer quelque chose d’amusant et de divertissant parce que beaucoup de choses se déroulent pendant cette histoire. Les trois héroïnes échangent leurs places à chaque fois qu’elles utilisent leurs pouvoirs. Cela allait créer des situations chaotiques, désordonnées, et je voulais que l’on profite alors des réactions de leurs personnages, dont les caractères sont très différents les uns des autres. De ce fait le comique de situation que l’on obtient avec Captain Marvel est différent des gags générés par Ms Marvel, par exemple. Cela provient du fait que dans l’univers Marvel, Carol Danvers est âgée de 63 ans, même si elle a le corps d’une femme de 30 ans, alors que Kamala Khan est une jeune fille de 16 ans qui vit à Jersey City, dans la banlieue de New York, et qui a soudain l’opportunité de côtoyer et de collaborer avec son idole ! Je voulais m’assurer que tout ce potentiel de comédie serait exploité au mieux dans notre film, et qu’il s’en dégagerait aussi une ambiance chaleureuse. Explorer les qualités humaines de ces trois femmes et la relation qui se noue entre elles était capital pour moi. Je voulais que le public se sente bien en leur compagnie, et s’amuse à découvrir comment elles apprennent à collaborer et à former une famille.

Quels sont les autres thèmes principaux du récit ?

La famille que l’on se choisit et l’apprentissage de la façon de travailler en équipe. Une grande partie de cette histoire concerne Captain Marvel, et les problèmes qu’elle a créés lorsqu’elle a quitté la terre pour de très longues périodes. Si vous vous en souvenez, elle n’a collaboré que très brièvement avec les Avengers pendant le conflit avec Thanos, n’arrivant que pendant la seconde partie de la bataille, comme on l’a vu dans AVENGERS : ENDGAME. Et ensuite, elle est repartie traquer des criminels ailleurs dans la galaxie…Dans ce film, Carol Danvers est obligée de changer de rythme, de ralentir et de se revoir ces personnes qu’elle a bien connues jadis – Nick Fury, Monica Rambeau, notamment - et d’accepter leur aide. Les liens familiaux sont très importants dans le film : Carol et Monica se retrouvent après de longues années, et après le décès de la mère de Monica, Maria, comme on l’a vu dans WANDAVISION. Elles ont toutes les deux perdu un être cher, et cette peine commune va les aider à renouer des liens.

Comment décririez-vous ce que Brie Larson apporte à son interprétation de Carol Danvers / Captain Marvel ?

Ce qui est amusant à propos de Brie et de Captain Marvel, c’est qu’elles ont toutes les deux une énergie similaire. Brie est tellement déterminée à accomplir la meilleure prestation possible que l’on jurerait voir agir Carol Danvers ! Elle s’est entraînée à fond pour arriver dans une forme physique parfaite sur le tournage du film. Elle a pris soin de sa santé pour être en mesure d’effectuer un excellent travail lors de la préparation et du tournage des cascades et des effets visuels, car elle savait qu’elle serait souvent suspendue à des câbles. Puis, quand les deux autres actrices sont arrivées, elle a agi naturellement comme la leader du groupe, dans le sens où elle a mis d’emblée tout le monde à l’aise, et a aidé et soutenu ses partenaires. Brie a apporté cette qualité de leadership, cette assurance et ce charisme à Captain Marvel, avec une formidable détermination à bien faire les choses.

Et qu’en est-il d’Iman Vellani qui joue Kamala Khan / Ms Marvel ?

Les trois actrices partagent beaucoup de qualités avec leurs personnages, et Iman Vellani ne fait pas exception à la règle. C’est une énorme geek des comics de Marvel. Elle se fige, subjuguée, quand elle rencontre quelqu’un qu’elle admire depuis longtemps, comme le PDG des Studios Marvel Kevin Feige, ou Samuel Jackson. Elle apporte à Kamala sa fraîcheur, sa jeunesse et son innocence, ainsi qu’une chaleur et un humour irrésistibles. Iman est incroyablement dynamique, et quand je la vois jouer Ms Marvel, je retrouve tout ce que j’avais tant aimé en lisant les BDs de Ms Marvel quand j’étais ado. Le casting d’Iman est juste parfait ! Comme elle connaît à fond le caractère de Kamala, elle le protège tout en intégrant certains traits de sa personnalité, et en s’inspirant de son attachement à sa vraie famille. La famille Khan est également très présente dans le noyau émotionnel du film.

Que pouvez-vous nous dire de Teyonah Parris , qui reprend le rôle de Monica Rambeau qu’elle tenait déjà dans WANDAVISION ?

Teyonah Parris est une merveilleuse Monica, en partie parce que là encore, dans la vraie vie, elle est aussi diligente, minutieuse, concentrée et intelligente que Monica Rambeau. Teyonah a apporté tant de profondeur, d’esprit et d’humanité à son interprétation que cela a rendu ses scènes magiques. Dans le film, quand Monica parle de la perte de sa mère, Teyonah apporte tellement de beauté et d’émotion à ces moments que cela les rend poignants. Elle a également donné son sens de l’humour pince sans rire à son personnage, et je crois que le public appréciera ses répliques.

La suite de notre super-dossier THE MARVELS échangera bientôt sa place avec l’une des pages d’ESI.