L’Alsace fantastique : Nos conseils de voyage, sur la piste des artistes et artisans de l’imaginaire – 3ème partie
Article Spectacles du Dimanche 24 Septembre 2023

Par Pascal Pinteau

Les artisans du rêve présentés par ALSACE FACTORY à Obernai

Vous souvenez-vous des images du PINOCCHIO de Walt Disney (1940) dans lequel on découvrait les superbes horloges à coucou et automates en bois sculpté créé par Gepetto ? Eh bien, c’est l’ambiance que j’ai retrouvée à Obernai, en entrant dans la magnifique boutique Alsace Factory, située 15 rue du marché à Obernai.

Disons-le tout de suite, les créations artisanales que propose Alsace Factory sont exceptionnelles, et pourtant proposées dans toutes les gammes de prix. Ce que l’on y découvre n’a absolument rien à voir avec les décorations de Noël en plastique ou en résine fabriquées par lots de centaines de milliers d’exemplaires dans des usines chinoises, et que l’on trouve dans la plupart des boutiques de Noël ouvertes toute l’année, et trop souvent aussi dans les marchés de Noël où l’on peine à trouver des produits authentiques. Ici, la démarche est totalement différente, et consiste à proposer des objets créés en petites séries, et même des pièces uniques fabriquées à la main, comme le père de Pinocchio aurait pu le faire.

Voici le descriptif de ce que vous pouvez y trouver, tel qu’il figure sur la page d’accueil du site de la boutique, ( https://www.alsacefactory.fr) qui permet de commander et de se faire livrer ces petites merveilles :

« Située sur la route des vins d'Alsace, au coeur de la splendide ville d'Obernai (France), la boutique Alsace Factory propose une sélection de décorations artisanales et traditionnelles pour Noël, Pâques et toutes les saisons ainsi que des souvenirs et idées de cadeaux originaux pour anniversaires, naissances, mariages et toutes autres occasions.

Nous sommes également très fiers d'être le seul revendeur spécialisé agréé de la Manufacture historique Wendt & Kühn ainsi que de l'atelier historique de sculptures Helbig (seul revendeur en France) !

Découvrez nos poteries alsaciennes de Soufflenheim, les objets, créations et cartes postales de l'artiste alsacien Guy Untereiner, les réalisations en carton d'Akaori, les bougies 100% alsaciennes et écoresponsables de La Curieuse Fabrique, les réalisations en bois locales de Sifferlin, les coeurs en tissus de Christiane Koch, le safran alsacien et ses produits dérivés, les gâteaux salés ou sucrés de P'tit Bout d'Alsace...

Nous vous proposons également des jouets artisanaux en bois de République Tchèque, d'Allemagne et d'un atelier familial de Hongrie. Tous les objets sont réalisés de manière traditionnelle et parfois intégralement à la main avec des matériaux régionaux et de haute qualité et proviennent d'ateliers d'artisans ou de petites manufactures de ces régions d'Europe. »

Pour ma part, j’ai été particulièrement séduit par les personnages de fumeurs qui fonctionnent avec des petits cônes d’encens. Le haut du corps creux en bois se démonte pour que l’on puisse placer l’encens dans la petite coupelle de métal qui repose sur le bassin et les jambes de la figurine. On allume l’encens, et après avoir remis en place la partie supérieure du corps, la fumée de l’encens sort par la bouche du personnage ! Un moyen original, simple et très amusant de diffuser de bonnes senteurs pendant les fêtes ou à d’autres moments de l’année !

Mon autre coup de cœur, ce sont les petites figurines en bois Emil Helbig.

Haut de quelques centimètres seulement, taillé dans un seul morceau de bois par des mains expertes et peint avec minutie, chacun de ces personnages est un objet unique, avec ses propres caractéristiques. D’où son prix pleinement justifié par le nombre d’heures de travail investies dans sa réalisation.

Cette année, la « Schniterei Helbig » fête ses 90 ans. Trois générations de sculpteurs ont porté l’atelier au fil des époques, créant de nouvelles figurines. Mais pour vous en dire plus sur ces personnages et sur les autres trésors d’Alsace Factory, j’ai demandé à Véronique de nous parler de sa boutique, de sa démarche et de ses projets.

Entretien avec Véronique, propriétaire d’Alsace Factory

Depuis quand la boutique existe-t-elle ?


La boutique existe depuis avril 2017 et, à l'origine, ce sont Stefan et Nicolas qui l'ont ouverte. Stefan étant natif des Monts Métallifères, a baigné dans l'artisanat allemand depuis son enfance et a souhaité le partager avec nos habitants mais aussi avec les touristes qui visitent Obernai. Les Monts métallifères sont situés en ex-Allemagne de l'Ouest, en-dessous Dresde, le long de la frontière de la République Tchèque. C'est de là que sont originaires les authentiques Casse-Noisettes, les Rauchemanner, les Caroussels et une multitude d'objets et figurines en bois savamment travaillés depuis près de 200 ans.

À la reprise de la boutique en février 2022, j'ai voulu élargir la gamme des produits proposés tout en préservant déjà l'existant. Je propose et soutiens donc depuis des manufactures et des artisans alsaciens qui proposent des produits qualitatifs avec passion et plus seulement réalisés en bois. Il y a évidemment les articles de Guy Untereiner, de la Curieuse Fabrique, de Suzanne et Moi, de Vannerie d'Alsace, de Gotfertomi, de La Manufacture la Cigogne, de Christiane Koch, de K comme Kelsch, de Brigitte Haag, De Sifferlin, de Safran de l'Eglise, la poterie Christian Hauswirth...

De plus, j'ai agrandi la gamme de jouets ou objets naissance pour que dès leur plus jeune âge, nos enfants et la génération à venir soient aussi sensibles à cette créativité et beauté artisanale qu'il faut préserver. Ces jouets génèrent de l'imagination, des jeux d'imitation... qui sont primordiaux à leur âge. Rêver est devenu vital.

Puis j'ai élargi les frontières à l'Europe en m'assurant que les artisans soient bien en adéquation avec les valeurs de la boutique. C'est ainsi que je travaille dorénavant avec des artisans de Suède, de Hongrie, de Pologne et de République Tchèque. Ainsi, Alsace Factory est une boutique qui soutient, promeut et défend le savoir-faire traditionnel, le fait-main d'artisans et de petites manufactures familiales, mais aussi l'innovation. J'essaie de rendre l'artisanat abordable avec des gammes de prix variables. Chacun devrait pouvoir se faire plaisir avec le budget qu'il a.

J'ai justement été frappé par votre sélection de beaux produits dans toutes les gammes de prix, tous de grande qualité, et que je n’avais jamais vus ailleurs. C'est le cas des personnages de fumeurs qui fonctionnent avec des cônes d'encens. Pouvez-vous nous en parler ?

C'est certainement l'objet le plus typique de l'artisanat de l’Erzgebirge (les Monts Métallifères) comme décoration de Noel en bois : « Rauchermanner » en allemand. On le traduirait en français par "fumeur". Son origine remonte au 19ème siècle à l'époque où les premiers fumeurs, souvent des commerçants ambulants et camelots venant d'Orient, sont venus commercer dans la région des Monts Métallifères (le Erzgebirge). Certainement intrigués par ce mode de vie, les artisans mineurs de l'époque ont reproduit ces diffuseurs d'encens en fabriquant des figurines en bois leur ressemblant et en ont fait une décoration de Nöel maison célèbre. Les Rauchermanner porte-encens étaient nés ! Ce brûle-encens original est peint et décoré à la main selon la tradition et le savoir-faire des artisans du Erzgebirge.

Du fait de leur origine ancienne, ils représentent souvent des métiers d'autrefois comme le ramoneur, le bucheron, le facteur, le tourneur de bois, le veilleur de nuit, l’artisan, le vendeur de panier, le camelot ... ou bien encore des personnages de contes pour enfants. La plupart de ces diffuseurs d'encens en bois fument par une pipe, d'autres par la bouche. Certains modèles originaux comme le poêle ou la cuisinière, diffusent la fumée d'encens par la cheminée ou la casserole.

Pour les puristes, il est souvent sorti uniquement à Noël mais cette tendance est en train de changer et il est de plus en plus utilisé tout au long de l'année. Pour preuve les cônes d'encens à la citronnelle pour éloigner les moustiques l'été !

Il y a aussi les personnages typiques alsaciens aux silhouettes découpées et collées sur un support de bois, et dessinés par deux artistes du cru...

Nous vendons deux types de silhouettes en boutique : celles de Guy Untereiner et celles de Jean-Luc Sifferlin.

Pâtissier de formation comme son père, Guy Untereiner réussit grâce à sa tante à monter sur Paris et suit les cours d’une école de stylisme. Il travaillera ainsi chez Thierry Mugler, Hermès et chez Beauvillé de retour dans son Alsace bossue natale. Dans son atelier de Drulingen, il confectionne humblement des cartes postales qui se vendent à 80 000 exemplaires par an, des calendriers, des illustrations de livres... Aimé au japon et exposé à New York, il aurait pu quitter de nombreuses fois son territoire alsacien, mais ce serait sans compter avec son amour pour cette région unique et ses traditions, qu'il sait si bien mettre à l'honneur.

Monsieur Jean-Luc Sifferlin est à la tête d'une menuiserie "pro-propositive" c'est à dire une menuiserie qui est force de proposition. Un peu comme pour se divertir et très certainement assouvir sa créativité, Monsieur Sifferlin s'est "amusé" à réaliser des silhouettes en Valchromat (bois fibré que l'on retrouve dans nos cuisines et qui a la faculté de résister à la chaleur et à l'humidité) représentant et symbolisant notre chère Alsace et ses alsaciens. L'engouement a alors été progressif et ne cesse de l'être.

J'ai été émerveillé par les figurines taillées dans le bois de la collection Emil Helbig. Pouvez-vous nous raconter leur origine et nous dire où elles sont fabriquées actuellement ?

Depuis 90 ans maintenant l'atelier familial porté par trois générations s'efforce de perpétuer les normes de conception et de qualité d'Emil Helbig ainsi que le caractère unique de la sculpture à plat. Ils insufflent également une nouvelle vie à des trésors presque oubliés de leurs anciennes archives d’échantillons. Avec beaucoup de cœur et d’attention aux détails, de nouveaux motifs vivants sont constamment créés, chacun racontant sa propre histoire.

Emil Helbig est né le 12 octobre 1883 à Hainichen. Après une formation de sculpteur sur bois, il entreprend en mai 1901 un voyage qui le mène en Italie. Après son retour en 1908 et son mariage en 1912, il fonde le 24 octobre 1933 la société "Kunstgewerbliche Schnitzereien Emil Helbig". A l'époque de la RDA, l'entreprise est nationalisée et de nombreux articles ont été retirés de l'assortiment. Ils étaient "trop complexes" à produire. Des économies ont également été réalisées sur la peinture, car il y avait alors un contexte de pénurie. En raison de la production de masse au cours de cette période, les personnages ont perdu leur qualité et leur identité. Emil Helbig décède le 18 juin 1976.

Lorsque Walter Helbig a repris l'atelier en 1955, puis refondé pour la troisième fois l'entreprise en 1991, son objectif premier était de redynamiser les anciennes valeurs de son père. Désormais, les personnages sont donc sculptés et peints tels qu'ils ont été conçus à l'origine. Walter Helbig a disparu le 15 décembre 2007 , mais sa fille Bettina Helbig, mariée Bergmann, avait pris la relève en 1995. Depuis, la marque "Helbig" est à nouveau synonyme de qualité et d'originalité. Il est accordé une attention particulière aux nouveaux développements afin qu'ils soient reconnaissables comme des sculptures Helbig.

Le prix 2007 "Maintien exceptionnel de la tradition" a été décerné par l'association des artisans et des fabricants de jouets d'Erzgebirge, récompensant ainsi les efforts de trois générations. L'atelier Helbig est le plus ancien atelier de sculpture de l'Erzgebirge qui existe encore comme atelier. Alsace Factory est la seule boutique en France à revendre ces figurines exceptionnelles !

Avez-vous d'autres projets de collaborations avec des artisans locaux sur les mêmes thèmes ?

De nouveaux artisans ou manufactures vont venir effectivement étoffer l'offre de la boutique comme pour Noël la Manufacture Hubrig située à Erzgebirge et qui propose des figurines en bois peintes à la main de toute beauté. Pour définir leurs créations, je dirai que c'est "la nostalgie des temps heureux ". D'autres collaborations sont à venir mais chut.... ce sera à découvrir bientôt en boutique ou sur notre site de vente en ligne https://www.alsacefactory.fr !

Rencontre avec un fondu de chocolat à Geudertheim

C’est en visitant une belle et grande brocante organisée à Gueudertheim que j’ai fait la connaissance de Charles Hefner, collectionneur et spécialiste de l’histoire du chocolat, qui y vendait des moules issus de l’usine Suchard de Strasbourg. Mr Hefner est le co-auteur avec Robert Lienard de Suchard : 80 ans à croquer, livre de référence sur cette marque qui évoque de délicieux souvenirs, tout en rendant hommage à ceux qui ont participé à cette grande aventure industrielle. Si vous voulez vous plonger dans cet univers gourmand, vous pouvez commander ce bel ouvrage au prix de 25 euros en contactant directement Mr Hefner à cette adresse : charles.hefner@wanadoo.fr

Le plus vieil automate du monde à Strasbourg

Strasbourg est une ville qui regorge de merveilles.

Si vous vous y rendez, quels que soient vos rapports avec les religions, et même si vous pensez, comme le chantait Alain Souchon « et si le ciel était vide ? », allez visiter la magnifique cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. Placez-vous dans la longue file d’attente des visiteurs en début de journée, vers 10h au plus tard, et profitez-en pour admirer sa façade, chef d’oeuvre de l’art gothique. Prenez patience : vous verrez que la file progresse assez vite. Et plus l’on se rapproche de la cathédrale, plus on est impressionné par sa taille et la beauté de ses ornementations. Érigée à partir de 1220, pratiquement achevée en 1365, elle se singularise par son clocher unique surmonté d’une flèche ajoutée en 1439. Culminant à 142 mètres, elle fut le plus haut édifice du monde pendant deux siècles, de 1647 à 1874.

Si les formes et les dentelles de pierre de la cathédrale vous rappellent celles des édifices de la trilogie du SEIGNEUR DES ANNEAUX réalisée par Peter Jackson, bravo, vous avez vu juste ! L’illustrateur canadien John Howe, qui fut avec Alan Lee l’un des deux principaux directeurs artistiques de la saga, a longtemps vécu à Strasbourg, y a suivi les cours de l’école des arts décoratifs (devenue aujourd’hui la Haute école des Arts du Rhin Mulhouse -Strasbourg ) et a maintes et maintes fois dessiné la cathédrale, et même exploré ses moindres recoins pour remplir ses carnets de croquis ! John Howe a d’ailleurs été honoré du Grand Prix 2020 de l’Académie d’Alsace, qui lui a été remis à Strasbourg. Fasciné par le monde du Moyen Âge, il a également été marqué par la découverte du château-fort du Haut-Koenigsbourg, situé à Orschwiller…Si vous voulez en savoir plus sur son parcours, son superbe travail et ses œuvres personnelles : https://www.john-howe.com/blog/

Une fois entré dans la cathédrale, achetez à l’avance vos places pour découvrir l’horloge astronomique à 11h30.Vous pouvez vous les procurer dans l’échoppe qui se trouve à l’intérieur, sur la droite. Les prix sont modestes : 4 euros par personne, 3 euros pour les groupes à partir de 12 personnes, les étudiants jusqu'à 25 ans, 2 euros pour les enfants de 6 à 17 ans inclus. Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans. Si vous arrivez à la dernière minute, vous pouvez aussi en acheter à l’accès de la visite, entrée place du Château, située côté droit de la Cathédrale, à partir de 11h30 (la carte bleue est acceptée). L’entrée se fait à partir de 11h30, mais ne vous placez pas contre les grilles de métal au tout premier rang devant l’horloge, car il vaut mieux avoir du recul pour bien voir à la fois le film projeté à partir de 12h sur un écran qui se déploie à gauche ( dont le commentaire est dit en français, allemand & anglais), puis l’animation de l’horloge sur toute sa hauteur, avec à 12h30 la sonnerie, suivie du défilé des apôtres.

Le film de 30 minutes permet de découvrir la longue histoire de l’horloge et de comprendre pourquoi il s’agit d’un incroyable chef d’oeuvre. Une première horloge, appelée « des trois rois » était placée en 1354 en face de l’actuelle. Elle mesurait une douzaine de mètres de haut, et était ornée d’une statue de la Sainte Vierge devant laquelle les rois mages venaient s’incliner toutes les heures au son d’un carillon. Un coq battait déjà des ailes et chantait. Il est encore visible au palais Rohan, au Musée des arts décoratifs dans la salle des horloges et son mécanisme est apparent. Elle cessa de fonctionner vers le début du 16èmesiècle…

Une deuxième horloge fut mise en chantier en 1547. De fait, elle ne fut réalisée qu’en 1571 à l’emplacement actuel, grâce aux mathématiciens Conrad Dasypodius et David Wolkenstein, aux horlogers Isaac et Josias Habrecht et au peintre Tobias Stimmer. Le buffet et l’essentiel des décorations sont ceux que l’on peut encore admirer aujourd’hui. Elle donnait des indications astronomiques et temporelles. Des éléments, en particulier d’admirables personnages animés, sont également visibles au Musée du palais Rohan où ils sont exposés avec le coq de la première horloge. Les rouages en fer forgé finirent par être usés et cette deuxième horloge cessa définitivement de fonctionner en 1788.

L’horloge actuelle, qui est donc la troisième, est logée dans le buffet de style Renaissance du 16ème siècle. Mais son mécanisme a été entièrement créé par un génial ingénieur strasbourgeois : Jean-Baptiste Schwilgué. Autodidacte, il a acquis toutes les connaissances indispensables et le savoir-faire pour les mettre en pratique : calculs, astronomie mais aussi réalisation de machines pour confectionner les rouages d’horlogerie. Son travail dura de 1838 à 1842. Ses mécanismes ont été si bien conçus qu’ils livrent toujours les bonnes informations au bon moment, 200 ans après leur fabrication !

Après la projection du film, à 12h30, vous pourrez voir s’animer les principaux personnages de l’horloge, et le coq qui la surplombe sur son côté gauche, qui est le plus vieil automate au monde.Fidèle au poste, il bat toujours des ailes, relève la tête et ouvre largement son bec pour chanter. Son chant amuse les spectateurs habitués à entendre des sons d’animaux fidèlement reproduits : c’est vrai qu’il semble un peu enroué ! Mais cet effet sonore de 1838 est malgré tout un exploit, car il est produit par deux soufflets liés à des sortes de flûtes, pour s’approcher au mieux du cri de l’animal, en plusieurs parties. De quoi pousser un cocorico de fierté pour célébrer le génie de ces artisans français !

La Petite France, une balade incontournable

Pendant un séjour à Strasbourg, consacrez au moins une journée à la visite du quartier typique de la petite France pour découvrir ses ruelles, arpenter ses quais, et faire une croisière en bateau sur le rhin qui dure 1h10. Batorama a prévu un commentaire audio très bien fait (disponible en 12 langues, avec écouteurs fournis lors de l’arrivée) qui vous apprend l’essentiel sur la longue histoire de la cité, tandis que défilent les bâtiments anciens puis les immeubles modernes, comme le siège de la chaîne franco-allemande Arte, et le parlement européen. Tarif adultes: 14,90 euros. Pour les enfants de 4 à 12 ans : 8,25 euros, gratuit pour les plus petits.

Pour profiter de la gastronomie alsacienne et revenir avec de délicieux souvenirs, vous trouverez de nombreuses boutiques de produits locaux de qualité – confitures de myrtille, fromages affinés, pains d’épice, Spaetzle, etc - dans ce quartier, ainsi que le restaurant Le Baeckoffe d’Alsace, 14 rue des moulins où j’ai retrouvé avec bonheur les spécialités de mon enfance.

Nos bonnes adresses sur la route des vins

Voici les autres visites et établissements que nous avons particulièrement appréciés au cours de ce voyage.

Ribeauvillé est une ville magnifique qui mérite que l’on y séjourne au moins une nuit, pour avoir le temps de bien en profiter.

Voici le lien de l’office du tourisme qui vous permettra de tout savoir, et de télécharger les brochures de Ribeauvillé et de Riquewihr, qui vaut aussi le détour !

https://www.ribeauville-riquewihr.com

À Ribeauvillé, nous vous recommandons l’Hôtel au Lion 6 place de la Sinne (tel : 0389736769) : l’accueil est parfait, les chambres confortables, et le Bar Lounge très agréable (mention spéciale pour les Flammenkueche au Munster, succulentes à partager en prenant l’apéritif !). Le buffet du petit déjeuner est fantastique, avec tout ce que l’on peut souhaiter à disposition.

Le soir nous avons dîné au restaurant Garwer Stub, place de la 1ère Armée, toujours à Ribeauvillé (tel : 0389737838), qui propose un service continu. La bouchée à la reine servie avec des spaetzle est un régal !

Si vous voulez profiter d’une animation culte de la vallée de Munster, passez la nuit à Turckheim et assistez à la célèbre ronde du veilleur de nuit, qui débute à 22h00, tous les soirs, du 1er mai au 31 Octobre :

https://www.turckheim.com/fr/presentation/le-veilleur-de-nuit

Pour passer un moment parfait dans les montagnes de la vallée, nous vous recommandons chaudement l’Auberge Obersolberg, 117 Ober Solberg, 68140 Eschbach-au-val (tel 0389773649) tenue par Myriam et Jean-Luc Bubendorf.

https://www.obersolberg.fr

Cette auberge est située sur les hauteurs de la vallée de Munster (de mémoire à 700m d'altitude) et vous offre dès l'arrivée le plaisir de la découverte d'une magnifique vue. Les chambres sont très confortables et le repas proposé en demi-pension dans le restaurant panoramique absolument succulent ! L'accueil est extrêmement sympathique : arrivés avec deux heures d'avance sur l'horaire de l'enregistrement des chambres, nous avons été accueillis avec un grand sourire par Madame Bubendorf, qui nous a reçus et a même rouvert spécialement le bar pour nous servir des sodas bien frais ! Après avoir fait une longue route par une journée d'été, c'était génial ! Le rapport qualité / prix est formidable. Et à 500m de l'auberge, il y a des chemins de randonnées très agréables qui vous mènent au coeur de la forêt en moins de 15 minutes de marche. Nous n'y sommes restés qu'une nuit en raison d’un plan de voyage chargé, mais nous en sommes partis à regret, en nous disant que nous y reviendrions avec un immense plaisir !

Kaysersberg et son château

Autre belle visite dont il faut profiter : Kaysersberg, aux rues magnifiquement préservées et jalonnées de belles boutiques, dont une boulangerie qui porte bien son nom, « Péché Mignon », située au rez de chaussée de la maison Loewert, demeure typique de la cité viticole. Avec ses colombages, son bel oriel et sa peinture murale représentant une Vierge à l’Enfant, l’édifice du 18e siècle est également connu sous le nom de maison de la Vierge. Kaysersberg est surplombée par les ruines du château, emblème de la ville. Elles sont en accès libre, et si vous vous armez de courage et gravissez les 122 marches de sa tour, vous découvrirez un superbe panorama, et les vignes du grand cru Schlossberg ! Pour en savoir plus :


https://www.kaysersberg.com

Tout périple a une fin et nous arrivons à la conclusion de ce voyage en Alsace sur la piste des artistes de l’imaginaire...

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