BLACK ADAM : l’anti-héros de DC arrive au cinéma – 2ème partie
Article Cinéma du Lundi 17 Octobre 2022

Une adaptation fidèle des comics de BLACK ADAM et de LA JUSTICE SOCIETY

Black Adam, le cœur rempli de colère, est donc resté enseveli pendant 5000 ans. Mais le lent passage du temps ne l'a pas affaibli physiquement ni spirituellement et l’intensité de sa colère n’a pas diminué non plus. Libéré accidentellement de son tombeau par des archéologues, Black Adam découvre qu'il possède encore ses pouvoirs impressionnants qui lui confèrent une force, une vitesse et une rage surhumaine.

Toujours animé par sa soif de vengeance, il commence à mettre en œuvre sa propre conception de la justice dans le monde présent, mais il est vite remarqué par Carter Hall, alias Hawkman (Aldis Hodge), qui fait tout de suite appel à son ami Kent Nelson, alias Dr Fate (Pierce Brosnan) ; Al Rothstein / Atom Smasher (Noah Centineo), et Maxine Hunkel / Cyclone (Quintessa Swindell). De nouveau regroupée au sein de la Justice Society, l'équipe est sollicitée et passe très vite à l’action pour tenter d'enrayer le chaos provoqué par notre antihéros aux quatre coins de la planète.

Black Adam s'est réveillé dans le Kahndaq actuel, qui, à son époque, était un royaume florissant, mais n'est plus que l'ombre de lui-même : alors que c’était autrefois un pays prospère, berceau légendaire de la magie antique et épicentre de la ressource la plus vitale de la région, l'Eternium, le Kahndaq est désormais la proie des pilleurs. C'est l’Intergang, organisation criminelle exploitant les derniers gisements d’Eternium et hypothéquant ainsi l’avenir des citoyens du Kahndaq, qui se livre à ces exactions.

Tandis que l’Intergang creuse de plus en plus profondément dans la montagne aux abords de la capitale, des soldats de l'armée de libération tentent de freiner son avancée. À leur tête, on trouve Adrianna (Sarah Shahi), son frère Karim (Mo Amer), leur ami Ishmael (Marwan Kenzari) et même le jeune fils d'Adrianna, Amon (Bohdi Sabongui). C'est au cours d'une de ces dangereuses expéditions qu'Adrianna invoque sans le vouloir Black Adam et, une fois libéré, il semble que rien ne puisse l’arrêter et qu’aucun des membres de l’Intergang ne puisse lui résister.

Bientôt, comme c'est le cas de tous ceux qu’il rencontre, c'est la Justice Society qui dérange notre héros. Et même si Black Adam commence à mieux cerner les évolutions qu’ont connues sa ville et son pays, il reste un homme tourmenté : sa colère le ronge et ses valeurs morales demeurent inchangées, alors qu'il cherche à comprendre quelle est sa place dans ce nouveau Kahndaq.

Pourtant, un autre danger guette, plus redoutable encore, et les trois adversaires – Black Adam, la Justice Society et le chef de l'Intergang – vont devoir unir leurs forces pour tenter de sauver Kahndaq et sans doute le monde…

La transposition d’un personnage iconique

Collet-Serra s’est entouré du directeur de la photographie Lawrence Sher, du chef- décorateur Tom Meyer, des chefs-costumiers Kurt et Bart, du superviseur des effets visuels Bill Westenhofer, des chefs-monteurs Mike Sale et John Lee et du compositeur Lorne Balfe.

« Nous avons déjà produit des films d'envergure ensemble, dans lesquels nous avons fait preuve d’originalité et d'innovation tant dans la narration que dans l'utilisation des nouvelles technologies, mais j'ai l'impression que tous ces efforts ont abouti à un point culminant dans BLACK ADAM », confie Flynn. « Avoir la possibilité d'utiliser des murs d’écrans LEDs, des plateaux de capture volumétrique et de nouvelles caméras à la pointe de la technologie, le tout au service d’une formidable licence et d’une mise en scène signée Jaume Collet-Serra ... c’était un cocktail explosif ! Comme le personnage lui-même, je pense que nous avons réussi à repousser les limites techniques et artistiques de ce type de films pour atteindre un résultat époustouflant ».

Pour Johnson, les talents conjugués des acteurs et des techniciens ont permis de créer une version de Black Adam qui est non seulement le rôle d'une vie mais dont l’impact pourrait marquer l'univers DC. « Il est très rare de pouvoir présenter au public un personnage radicalement nouveau dans le monde des super-héros et c'est exactement ce que nous avons fait avec BLACK ADAM. Quand j'affirme ‘La hiérarchie des pouvoirs dans l'univers DC va changer’, c'est très audacieux mais je le dis avec tout le respect que je dois à cette mythologie. Les vrais fans connaissent les dons de Black Adam – des pouvoirs qui bouleversent l'équilibre des forces de l'univers, et quand on analyse ces pouvoirs, on se rend compte qu’ils s’inspirent de la réalité », affirme-t-il.

Mes pouvoirs ne sont pas un don mais une malédiction : ils sont issus de la fureur

LES ACTEURS ET LEURS PERSONNAGES


Acclamé comme l’esclave qui est devenu un champion, le mortel Teth Adam a reçu les pouvoirs des dieux. Lorsqu’il s’est servi de ses pouvoirs pour se venger, il a été jeté en prison. Près de cinq millénaires plus tard, Black Adam est libéré et constate que sa conception de la justice est remise en cause par les héros d’aujourd’hui qui composent la Justice Society.

Cette incarnation de la mythologie de Black Adam n'est pas une adaptation directe d'un album, et le scénario ne reprend aucune des intrigues déjà connues, mais le film fait néanmoins référence à des éléments de THE DARK AGE (THE NEW 52) ainsi qu’au dernier HAWKMAN que les lecteurs des BD reconnaîtront. Les personnages et le monde de Kahndaq, ainsi que les nombreux albums où figurent à la fois la Justice Society et Black Adam ont été des sources d'inspiration pour le film.

Dans le prologue, on découvre les facettes les plus sombres de l'histoire de Black Adam : il n’était en effet qu’un esclave au visage émacié travaillant dans les mines du roi en compagnie de son fils aîné Hurut, jeune homme possédant des valeurs morales et estimant qu'une seule voix, même celle d'un esclave, compte malgré l’absence de liberté. Mais il paie le prix de sa franchise par la mort d’Hurut. Teth Adam se retrouve alors transformé en champion, à l’âme noble et pure, adoubé par les sorciers pour défendre les opprimés. Mais son chagrin de père est immense : aveuglé par son désir de vengeance et pourvu dorénavant des pouvoirs d'un champion, il laisse libre cours à sa rage en s’en prenant au roi et à sa famille. Les conséquences seront dévastatrices. Les sorciers prennent conscience de ce qui s'est passé et emprisonnent Teth Adam dans les entrailles du rocher de l'Éternité. Mais l'éternité est interrompue au début de notre histoire, quand Teth Adam est invoqué par un seul mot : « Shazam ! »

C'est ainsi que Black Adam, animé des mêmes sentiments que 5 000 ans auparavant, entame son périple à l'époque contemporaine.

« Black Adam est une légende pour le peuple de Kahndaq », confie Johnson, faisant remarquer qu'en dépit de son absence pendant des millénaires et du fait qu'il ne veuille pas être un héros, « les habitants le surnomment Champion. Pour un peuple opprimé sans espoir, hormis l'idée qu'ils se font de cet homme, cela compte beaucoup. Il comprend leur souffrance et leur angoisse, parce qu'il les a vécues lui aussi. Il s’est engagé autrefois à tout faire pour défendre le peuple de Kahndaq contre le roi qui les a réduits en esclavage et qui est responsable de la mort de son fils », poursuit-il.

« Il faut enfermer ce danger public avant qu'il ne blesse des innocents »

Black Adam n'est pas venu à Kahndaq pour réparer une injustice. Le plus amusant, c’est que c'est la justice en personne qui vient le trouver ou, plus précisément, la Justice Society, puisque notre anti-héros pragmatique poursuit des objectifs qui vont à l’encontre de ceux de Hawkman et de ses camarades.

Portant une combinaison en métal Nth qui défie les lois de l’apesanteur, Hawkman allie une force physique exceptionnelle à de grandes valeurs morales. « Quand Black Adam rencontre Hawkman, qui a un sens de la justice et des valeurs morales d’une grande intégrité, ils sont en désaccord total. Ils incarnent les deux facettes du même personnage, et tout au long du film, le spectateur peut avoir de l’empathie pour l’une ou l’autre. On ne dit jamais qui a raison ou tort, car ils vivent dans un univers complexe, leurs deux regards sur le monde sont légitimes, et Black Adam et Hawkman doivent apprendre à travailler ensemble », explique Collet-Serra.

Aldis Hodge campe le double rôle de Carter Hall / Hawkman – l’un des personnages préférés des fans de DC – qui, dans le film, fait appel à d'autres super-héros pour intégrer la Justice Society qui vient de se reformer. Tâchant de faire bénéficier les plus jeunes membres de la Justice Society de ses connaissances et de ses années d’expérience, Hawkman, alias Carter Hall, cherche à préserver la stabilité de la planète – et rien, ni personne, pas même Black Adam, ne l’en empêchera.

Collet-Serra et les producteurs savaient dès le début du casting que Hodge correspondait parfaitement à Hawkman. Il fallait un acteur capable de porter la cape de super-héros DC et de se mesurer physiquement à Black Adam tout en jouant cet homme complexe qui a vécu des milliers d'incarnations et qui a gardé le souvenir de chacune d'entre elles.

« Ce personnage est d’une grande densité et, dès le premier jour, Aldis l'a incarné à merveille. C'est un type complexe et un peu torturé, et Aldis a réussi à apporter beaucoup de subtilité à son personnage, l’un des principaux adversaires de Black Adam. Hawkman est finalement très similaire à Black Adam, ce qui explique largement pourquoi ils sont en conflit », détaille Collet-Serra.

Hodge est d’une grande rigueur quand il se prépare à tourner, surtout lorsqu'il s'agit d'un rôle comme celui d'Hawkman, très ancré dans la mythologie DC et décliné dans de nombreuses publications.

« Hawkman, alias Carter Hall ou Katar Hol, en fonction des époques, a le pouvoir de se réincarner. Au cours de sa première vie, alors qu’il était un prince égyptien du nom de Khufu, il a trouvé ce métal thanagarien appelé métal Nth et a compris qu'il supprimait l’apesanteur. Au fil des années, il l'adapté à d'autres usages sous les traits du guerrier Hawkman. C'est un guerrier pur et dur et j'adore le fait que cet homme ait une moralité inébranlable. Il est génial », raconte Hodge.

Tandis qu'Hodge se concentrait sur l'histoire et l'évolution de son personnage, il allait devoir se montrer à la hauteur des prouesses physiques du rôle. Comme d'autres acteurs avant lui, endosser un costume de super-héros pour la première fois peut se révéler intimidant, et davantage encore lorsqu’il faut exécuter les cascades et les scènes d'action requises. Et qui aurait pu mieux l’accompagner que son partenaire au physique de super-héros ?

Comme des millions d'autres, Hodge a suivi, sur les réseaux sociaux, le régime d'entraînement et de nutrition de Johnson pour se préparer au rôle-titre. Une fois sélectionné, Hodge a entamé son propre programme pendant plusieurs mois. Puis, six semaines avant le début du tournage, il est arrivé à Atlanta pour s’atteler à un entraînement intensif, quasi militaire, avec le chef-cascadeur chevronné Tommy Harper et son équipe. En effet, l'exécution des combats et des vols caractéristiques de Hawkman nécessitait une forme physique et une qualité de réalisation de très haut niveau.

Les producteurs n'ont pas manqué de noter le dévouement avec lequel Hodge s’est préparé physiquement au rôle : « Non seulement Aldis s'est donné à 100 % pour incarner pleinement son personnage mais sa transformation physique a été impressionnante », remarque Garcia. « Il a acquis une carrure imposante pour les besoins du film et a réalisé le maximum de cascades possibles. Parfois, il a fallu le freiner et laisser sa doublure intervenir mais il a été fantastique tant dans l'action que dans l’émotion. Il a donné fière allure à Hawkman ».

L'acteur a beaucoup aimé se mesurer de près à Johnson. « Travailler avec DJ est vraiment génial : il est super sympa, il dégage une énergie très positive et il nous soutient toujours. C'était agréable de savoir qu'on s’engageait dans ce projet aussi enthousiaste l'un que l'autre, en trouvant nos marques dans le monde des super-héros et en explorant de nouvelles pistes pour nous approprier nos rôles. En tant que réalisateur, Jaume était fantastique, parce qu'il avait des idées à n'en plus finir et il a instauré une formidable atmosphère de travail », explique-t-il.

« J'ai senti une vraie complicité entre nos deux personnages et on a tous fait en sorte que les fans aient quelque chose d’exaltant à se mettre sous la dent. Quand ils se battent ou se préparent au combat, on s’attache toujours à la nature de leur relation et à son évolution. Comme ils sont adversaires à l’origine, tout en se situant, chacun à sa manière, du côté du bien, ils s’affrontent, mais il y a également entre eux un étrange respect mutuel. Le plus drôle en la matière, c’était de parvenir à un équilibre entre les moments de tension et d’agressivité et ceux où ils parviennent à trouver une forme d’entente », poursuit l'acteur.

Découvrez les autres héros de la JUSTICE SOCIETY et leurs interprètes dans la troisième partie de notre dossier BLACK ADAM !

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