Dans les coulisses de THOR, LOVE AND THUNDER – Le Volume : une nouvelle technologie au service du MCU
Article Cinéma du Mardi 12 Juillet 2022

Le MCU regorge de créatures et d’environnements aussi sauvages qu’extraordinaires, bien qu’ils n’existent pas totalement avant la post-production. Les acteurs doivent souvent créer sur le plateau une image mentale d'ennemis et d'environnements insolites. Toutefois, "THOR: LOVE AND THUNDER" est le premier film du MCU à utiliser une nouvelle technologie, Le Volume, qui permet de placer les acteurs dans un cadre numérique à 360 degrés, au lieu de les positionner face à un écran bleu ou vert. Elle est basée sur le procédé StageCraft qui fut créé pour la série LE MANDALORIEN, et repose sur un mur d’écrans LEDs circulaire sur lequel on peut faire apparaître des environnements 3D hyperréalistes, et filmer ainsi les acteurs comme s’ils se trouvaient dans des décors naturels, en extérieurs. Les paysages numériques sont complétés par des éléments de décor concrets placés au centre du plateau – par exemple des rochers et du sable correspondant à la vue d’un désert - afin de parfaire l’illusion. "C’est une incroyable opportunité d’étendre l'univers visuel que nous créons, déclare Brian Chapek. Cette technologie permet de créer des univers totalement immersifs et d’harmoniser monde réel et monde numérique."

Le chef opérateur Baz Idoine connaissait déjà la technologie du Volume pour l’avoir utilisée récemment dans LE MANDALORIEN. Il a travaillé main dans la main avec Jake Morrison, superviseur des effets spéciaux et réalisateur de seconde équipe, pour perfectionner ces immenses décors numériques, à couper le souffle.

"Le Volume nous a permis de créer un film d’une ampleur inégalée, explique Jake Morrison, qui a travaillé sur tous les précédents films "Thor". L’un des plus grands plateaux où on a eu recours à cette technologie, c’est celui d’Omnipotence City, la maison des dieux. En se plaçant dans Le Volume, tous les acteurs ont pu contempler ce monde incroyablement vaste. Cela a préparé le terrain pour l'aventure dans laquelle se retrouvent plongés leurs personnages. ”

Chris Hemsworth vante les mérites du Volume. "C'était incroyable, dit-il. Quand vous vous tenez au bord d'une falaise face à un coucher de soleil, ce tableau provoque des émotions et des réactions que vous ne pouvez pas obtenir devant un fond bleu ou vert. C'est visuellement époustouflant parce que le reflet du soleil à l’arrière-plan donne à votre peau un scintillement orangé. C’est une belle interaction qui se produit. ”

"Le volume est absolument remarquable et un peu bizarre, ajoute Christian Bale. L’environnement dans lequel vous évoluez est celui que le public découvrira dans le film, et ça peut changer instantanément pour devenir une scène de jungle ou un ciel nuageux. C’est tout de même hallucinant ce qu’ils sont capables d’accomplir. ”

Tessa Thompson affirme que le travail avec cette nouvelle technologie l'a libérée : elle a pu se concentrer sur sa performance en n'ayant à convaincre ni elle, ni le public qu'elle évoluait dans un espace particulier. "Le Volume facilite les choses car vous n'avez pas à imaginer ce que vous voyez, explique-t-elle. Vous regardez, et c'est beau. La manière dont Le Volume éclaire les visages et les costumes est totalement immersive, hors du commun. ”

"C’est un changement énorme de travailler dans un environnement visuel aussi concret par rapport aux écrans bleus", confirme Natalie Portman. "Lorsqu’on travaille à partir d'une référence visuelle sur un ordinateur et dans un espace complètement bleu, il faut beaucoup d'imagination pour créer le monde qui nous entoure. Le Volume a été vraiment utile car il nous a permis de visualiser l’univers dans lequel nous devions évoluer. ”

Jake Morrison se souvient d'une scène dans laquelle Chris Hemsworth et Taika Waititi gravissaient une crête et regardaient une énorme bête au milieu d’une toundra gelée. "Je vous promets que sur les films précédents, j'aurais été debout au fond de la scène face à une balle de tennis fichée sur un piquet. Pour les acteurs, avoir la sensation de l’espace, de ce monde glacé et pouvoir interagir avec, c'est très libérateur. Sinon, vous leur demandez trop d'occuper le théâtre de l'esprit. Vous les éclairez et en même temps vous éclairez le monde dans lequel vous les placez et qu’ils peuvent investir mentalement. ”

Cependant, le recours au Volume a nécessité de construire des décors en dur somptueux et très détaillés, pour certaines parties de l'histoire. Jake Morrison commente : "Pendant la pré-production, nous décidions s'il s'agissait d'un décor à construire physiquement ou numériquement. Au début du processus, j'ai expliqué à Nigel Phelps, notre chef décorateur, qu'il devait appréhender et concevoir les décors comme il le ferait normalement, sans rien changer à sa manière de travailler. ”

"Mais même si la technologie est géniale, rien ne vaut un acteur planté dans un décor physique complètement immersif, explique Brian Chapek. L'un des plateaux les plus impressionnants que nous ayons créés c’est celui de New Asgard qui représente une ville entière. À la seconde où vous y entrez, vous pourriez jurer que vous vous trouvez dans une vraie ville en Norvège. ”

Tessa Thompson qui interprète Roi Valkyrie du New Asgard, est d'accord. "Vous pourriez vous arrêter à chaque devanture de magasin, dit-elle. J’ai été époustouflée par les pavés sur la chaussée, l'attention portée à chaque détail dans les coins et les recoins, que le public ne remarquera peut-être jamais. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les progrès technologiques ne deviennent vraiment excitants que lorsqu’ils prolongent un travail concret. Ce qui était formidable sur "THOR : LOVE AND THUNDER" c’est que nous pouvions profiter de cette technologie de pointe grâce à un nombre incalculable de gens qui ont travaillé des centaines d'heures pour que tout paraisse réel. C'est tout simplement incroyable de se retrouver dans un tel environnement de travail. ”

La suite de notre dossier THOR, LOVE AND THUNDER vous rendra tous marteau ! Bookmark and Share


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