WANDAVISION : les super-héros Marvel emprisonnés dans l’univers des sitcoms du passé – 2ème partie
Article TV du Jeudi 14 Janvier 2021

Un hommage aux séries cultes

L’incursion des studios Marvel dans l’univers des sitcoms rend un bel hommage à ce genre télévisuel. « Au début, Wanda et Vision sont dans une comédie des années 1950, sans que l’on sache pourquoi », indique Jac Schaeffer, qui a également participé à l’écriture de BLACK WIDOW, production Marvel dont la sortie est prévue prochainement. « Puis, à mesure que la série progresse, les personnages évoluent dans les différentes époques de l’histoire des sitcoms. » Matt Shakman (nommé aux Emmy Awards pour la série THE GREAT) a une grande expérience dans ce domaine : il a en effet tenu l’un des rôles principaux de séries comme UN TOIT POUR DIX et WEBSTER lorsqu’il était plus jeune. « C’était un véritable défi pour moi, parce que j’ai passé toute mon enfance à jouer dans des sitcoms, » confie-t-il. « J’ai grandi sur les plateaux de télé, dans les loges… Ce tournage m’a replongé dans cette époque de ma vie. » Si l’approche « sitcom » a permis d’apporter humour et légèreté, les producteurs tenaient absolument à respecter les codes du genre. « Nous ne voulions surtout pas parodier le genre », poursuit-il. « Nous avons étudié le ton et le style de chaque époque, notamment pour nous assurer que les acteurs naviguaient sans mal parmi ces différents styles. Un stage dédié a même été organisé pour eux avant le début du tournage. Nous avons regardé de vieux épisodes et essayé différents styles vestimentaires pour cerner la gestuelle et le phrasé à adopter pour chaque époque. » « Matt nous a guidés dans ce cours intensif », renchérit Elizabeth Olsen. « Nous avons regardé les séries auxquelles nous souhaitions faire référence pour chaque décennie. Ce qui est fascinant, c’est la lutte permanente que l’on observe au fil des ans entre sincérité et cynisme. J’ai beaucoup aimé les changements de ton initiés d’une époque à l’autre par Jac Schaeffer pour nourrir le parcours émotionnel de Wanda. » Les acteurs et l’équipe ont ainsi étudié les principales sitcoms des années 1950 aux années 2000. « Nous voulions nous assurer que WANDAVISION était fidèle aux séries de référence », souligne Matt Shakman. « Pour ce faire, nous avons regardé énormément d’épisodes, lu des livres sur la création de ces séries et interviewé, quand c’était possible, les gens qui avaient travaillé dessus. » « Avant le tournage, j’ai eu l’occasion de déjeuner avec Kevin Feige, le président des studios Marvel, et le grand Dick Van Dyke » poursuit-il. « C’était un moment formidable, et l’occasion rêvée de voir comment il avait abordé la création de sa série THE DICK VAN DYKE SHOW, qui a inspiré notre premier épisode. »



Premier tournage en public pour les stars de Marvel

Pour plus d’authenticité, les producteurs ont décidé de tourner le premier épisode en public. Cette initiative, qui a permis d’obtenir de vrais éclats de rire, réminiscence des sitcoms d’autrefois, a aussi eu un impact sur le jeu des comédiens. « Quand on met des acteurs devant un vrai public, il se passe quelque chose d’incroyable », s’enthousiasme Matt Shakman. « Le texte se nourrit de l’adrénaline, l’excitation et la communication qui s’opère d’un côté et de l’autre. Comme au théâtre. Cette étincelle, cette illumination soudaine est un aspect très important de ce que nous avons saisi dans le premier épisode. » « Lorsque l’on joue devant un public on a envie qu’il entende les répliques, que ça déclenche des rires », ajoute Paul Bettany. « Cela prend encore plus d’ampleur. Cela nous a aidé à cerner le style des sitcoms des années 1950. C’était une super idée. J’étais vraiment stressé. On avait beaucoup répété et tous les membres de l’équipe portaient des tenues d’époque. Tout le monde était dans l’ambiance. Quand le public s’est installé, on s’est lancés. On a plongé dans l’abysse. J’ai adoré cette expérience. Je n’aurais pas dû attendre aussi longtemps avant de jouer dans une sitcom ! » Les différentes décennies défilent au gré des épisodes, ce qui a demandé une approche spécifique, y compris en termes de décors, de costumes, de style visuel et de jeu. « En tant qu’acteur, on a rarement la chance d’explorer autant de genres et de styles », souligne Elizabeth Olsen. « C’était un véritable défi, mais c’était vraiment gratifiant. Cette histoire est faite pour le petit écran et c’est ce qui en fait une production à part dans l’Univers Cinématographique Marvel. »

Les voisins : de nouveaux personnages du MCU

Dans WANDAVISION, deux des personnages les plus intrigants de l’univers Marvel retrouvent de célèbres super-héros et des nouveaux venus, dont certains apparaîtront dans de futurs longs-métrages. Les acteurs et producteurs de la série ont tissé une intrigue mystérieuse et fascinante. « J’ai adoré travailler avec eux », avoue Matt Shakman. « Elisabeth et Paul sont extraordinaires, et j’ai hâte que les téléspectateurs voient de quoi ils sont capables. Ils devaient parfois changer de ton et de style trois ou quatre fois dans la même journée, passant de scènes à vous briser le cœur à des moments de comédie intense. Ils prenaient d’énormes risques et ne reculaient devant aucun défi. C’étaient eux qui menaient la danse. »« Ils sont tous les deux désopilants », ajoute Jac Schaeffer. « Leur langage corporel est parfaitement au point, et leur interprétation, tout en nuances. De véritables couteaux suisses de la comédie ! » Dans la série, Wanda Maximoff et Vision font leurs adieux aux batailles urbaines et s’installent à Westview, une paisible banlieue résidentielle. Même si Wanda tente de s’intégrer et de dissimuler ses pouvoirs à ses voisins, de joyeuses mésaventures familiales ressuscitent ce monde magique. Cette femme extraordinaire est capable de résoudre un conflit d’un simple claquement de doigts ! Matt Shakman rappelle que dans la chronologie du MCU, Wanda, même si elle semble l’avoir oublié, vient d’aider les Avengers à vaincre Thanos. « Wanda est sans cesse mise à l’épreuve, et elle possède des pouvoirs qu’elle peine à comprendre » explique-t-il. « Dans la série, cette femme remarquable, qui a été manipulée et exploitée pendant des années, peut enfin tenter de comprendre qui elle est, et vivre une belle histoire d’amour ». « Cette série nous donne avant tout l’occasion de comprendre ce qui la rend si singulière », estime Elizabeth Olsen, qui incarne Wanda depuis six ans. « C’est quelqu’un de très sérieux, qui veut ici dévoiler une facette plus légère de sa personnalité. Elle tente de s’accepter comme elle est et d’assumer la vie qu’elle a menée. » Pour Jac Schaeffer, Wanda ne désire qu’une chose : « Elle veut simplement vivre heureuse, avec son mari et ses nouveaux voisins, et se faire des amis. »

Un androïde qui tente de passer inaperçu

Comme son épouse, Vision mène une existence paisible à Westview et tente de dissimuler ses superpouvoirs en menant une existence des plus ordinaires. Cependant, il a parfois du mal à se contrôler. Même si on n’avait jamais vu cette facette de notre synthézoïde préféré, Vision est parfaitement conscient de sa spécificité. « Mon personnage est catapulté dans les années 1950 », indique Bettany. « Sa journée type se résume en trois mots : auto-boulot-dodo. » Pour Matt Shakman, Vision est l’un des personnages Marvel les plus fascinants car « cette intelligence artificielle mi-humaine, mi-robot est beaucoup plus humaine que nous ne le serons jamais ».« Même à l’époque où on le connaissait sous le nom de J.A.R.V.I.S., il a toujours été un être en devenir », ajoute Paul Bettany. « Vision est un androïde tout-puissant et pourtant naïf, un mélange assez étonnant. Il essaie depuis toujours de comprendre ce qui fait notre humanité et ce qu’est l’amour. Cette série est le point culminant de cette quête, une sorte de fin en soi, et aussi un nouveau départ. »

Vision matérialisera très vite la suite de ce dossier sur ESI.

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