MARY PARENT est la présidente de la production internationale chez Legendary Entertainment où elle supervise les activités cinéma. Elle a produit DUNE de Denis Villeneuve qui a obtenu six Oscars, GODZILLA VS. KONG, ENOLA HOLMES, POKÉMON DÉTECTIVE PIKACHU, GODZILLA 2 : ROI DES MONSTRES, l'œuvre en réalité virtuelle CARNE Y ARENA d'Alejandro G. Iñárritu qui a reçu un Oscar spécial pour son exploration révolutionnaire d'une narration en totale immersion. <

B>CALE BOYTER est vice-président exécutif chez Legendary Entertainment et a produit DUNE de Denis Villeneuve. Il produit actuellement MINECRAFT, avec Jason Momoa et Jack Black, adaptation du célèbre jeu vidéo. Chez Legendary, il a produit POKÉMON DÉTECTIVE PIKACHU, avec Ryan Reynolds, premier long métrage en prises de vue réelles adapté de l’univers Pokémon, et A CHRISTMAS STORY CHRISTMAS, suite très attendue de A CHRISTMAS STORY.

PATRICK MCCORMICK a tout récemment produit ELVIS de Baz Luhrmann, avec Austin Butler dans le rôle-titre, qui a obtenu 8 nominations à l’Oscar (dont celle du meilleur film), 4 BAFTA Awards et un Golden Globe. Il a par ailleurs été producteur exécutif de TOMB RAIDER, avec Alicia Vikander, et d'ALLIÉS de Robert Zemeckis, avec Brad Pitt and Marion Cotillard. Il a collaboré à deux reprises avec Tim Burton (CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE et SWEENEY TODD, LE DIABOLIQUE BARBIER DE FLEET STREET), et à deux reprises avec Mike Newell (PRINCE OF PERSIA : LES SABLES DU TEMPS, avec Jake Gyllenhaal et Ben Kingsley, DONNIE BRASCO, avec Johnny Depp et Al Pacino).

TANYA LAPOINTE est productrice et réalisatrice de seconde équipe pour DUNE : DEUXIÈME PARTIE de Denis Villeneuve. Elle a déjà collaboré avec ce dernier pour PREMIER CONTACT (2016), BLADE RUNNER 2049 (2017) et DUNE (2021). Elle est l’auteure d’ouvrages comme The Art and Soul of Dune et The Art and Soul of Dune: Part Two, traduits en huit langues. Plus tôt dans sa carrière, elle a été journaliste pour Radio-Canada pendant 15 ans, et produit et réalisé des documentaires comme THE PAPER MAN (2020).

La transposition à l’écran de la deuxième partie de DUNE

Mary Parent : DUNE : DEUXIÈME PARTIE reprend l’action exactement à la fin du précédent opus, même si Denis a abordé cette question avec beaucoup d’intelligence. En effet, si on a vu le premier film, on comprend que celui- ci redémarre là où on a laissé les personnages, mais si on ne l’a pas vu, le récit reste parfaitement compréhensible. Bien entendu, il y a des éléments auxquels on sera particulièrement sensible si on a vu le premier chapitre, mais si ce n’est pas le cas, cette deuxième partie s’apprécie comme une œuvre à part entière.

Cale Boyter : L’aboutissement de ce projet tient incontestablement du rêve. Nous avons monté le premier opus dans l’intention de tourner la suite, mais sans aucune garantie d’y parvenir, en faisant un gigantesque pari et en espérant qu’il marcherait. Et ça a été le cas. Du coup, c’est un vrai bonheur d’être arrivés là où nous en sommes aujourd’hui, pour tous ceux qui ont participé à l’aventure. DUNE : DEUXIÈME PARTIE mêle la science-fiction, le fantastique et le thriller. C’est sa force singulière. Le spectateur est tenu en haleine. C’est une expérience extraordinaire qui offre un spectacle à la fois beau, violent, surprenant et émouvant.

Tanya Lapointe : J’étais vraiment heureuse de revenir dans l’univers de DUNE car travailler sur le premier film a été exaltant. Je pensais que j’étais prête à vivre cette nouvelle aventure, puisque j’avais collaboré au précédent opus, mais c’était totalement différent ! C’était tout aussi mémorable, mais c’était un projet d’une plus grande envergure encore et on ne s’en est rendu compte qu’au cours du tournage. J’étais totalement prête à relever le défi et l’expérience a dépassé toutes mes attentes.

Patrick McCormick : En tant que producteurs, je crois qu’on se sent utiles quand on règle des problèmes, mais dans la plupart des cas, grâce au travail qu’on a fait sur le premier film et au fait qu’on avait déjà mis la barre très haut en matière d’exigence, tous les problèmes qui auraient pu se poser étaient réglés d’avance. Le film livrait beaucoup d’informations au spectateur pour qu’il puisse être captivé par l’histoire et je crois que les conflits entre les différents personnages et les différentes factions étaient clairement présentés. Du coup, dans ce nouvel opus, on pouvait se permettre d’aller droit au but très rapidement et de mettre en scène des moments de conflit et de confrontation d’une manière exaltante. C’était un honneur pour moi de participer à cette deuxième partie et il faut se fixer un objectif, bâtir une stratégie pour y parvenir, et se débarrasser des obstacles qui pourraient vous en empêcher. À mes yeux, c’était le défi à relever et c’est ce qui rend ce travail aussi gratifiant.

Le cheminement de Paul Atréides

Mary Parent : Le film parle essentiellement d’amour, de guerre, du destin, des choix que l’on doit faire, et s’agissant de Paul, il doit s’interroger sur son identité et sur l’homme qu’il veut être. Il y a un très beau moment dans le film où Jessica lui dit ‘Ton père ne croyait pas à la vengeance.’ Mais il a vraiment la vengeance en tête. Et dès le début du film, on le voit mûrir, tomber amoureux de Chani, adhérer à la cause des Fremen et, au bout du compte, il y a ce moment très poignant où il est confronté à un choix terrible qu’il doit faire pour une noble cause – même si certains pourraient déceler chez Paul un goût pour le pouvoir. Le film parle beaucoup des rapports de pouvoir. Je crois que Chani est sans doute, à cet égard, le seul personnage pur, le seul qui ne soit pas animé par une soif de pouvoir. Elle incarne la voix de la raison et elle a une vraie hauteur de vue dans son regard sur le monde.

Tanya Lapointe : DUNE : DEUXIÈME PARTIE nous plonge dans la culture Fremen. On découvre leur mœurs, leur technologie, leur système politique, leurs convictions, à travers le regard de Paul et Jessica. C’est à travers leur point de vue qu’on découvre ce monde fascinant où on chevauche un vers des sables et une communauté où chacun affronte l’ennemi pour une noble cause.

Cale Boyter : Pour que l’histoire soit crédible, il faut qu’on sente vraiment que ce garçon devient un homme, surtout pour que l’émotion soit palpable sans qu’elle paraisse plaquée sur le récit. Le premier film racontait le début de son parcours et la suite s’attache à son évolution – une évolution à laquelle il n’avait jamais songé. Timothée est un comédien subtil, tout en nuances, et Paul doit apparaître comme un personnage qui nous touche émotionnellement et psychologiquement pour qu’on ait envie de le suivre dans ses aventures. Il est le seul qui puisse nous protéger. Et Timothée réussit cette gageure à la perfection.

Le personnage de Chani, plus étoffé que dans le roman

Cale Boyter : Le spectateur adopte le regard de Chani sur Paul, si bien qu’on découvre davantage son point de vue, et c’est une très belle transition d’un personnage à l’autre. C’était voulu dès la conception du scénario. Je me souviens que j’avais été emballée quand Denis m’en avait parlé. C’était un vrai plaisir de le voir transposer cette idée à l’écran et je crois que le spectateur partagera ce sentiment.

Mary Parent : Chani est l’un des personnages les plus forts et aussi les plus purs. C’est la seule qui ne soit pas contaminée par le désir de pouvoir. Elle incarne la vision du monde des Fremen, à savoir que chacun doit être considéré de la même façon. On doit faire corps avec la planète, avec l’environnement. C’est une combattante, mais elle ne cherche pas à faire la guerre, seulement à défendre Arrakis et les Fremen contre les Harkonnen qui veulent les exterminer depuis des années. Chani croit, elle aussi, dans les Fremen, et n’adhère pas au dogme des Bene Gesserit à la manière de Stilgar. Contrairement à son aîné, Chani est convaincue que le sauveur des Fremen viendra des rangs des Fremen et non du monde extérieur.

Un casting exceptionnel

Mary Parent : Je crois vraiment que c’est le chef d’orchestre du film qui donne le ton pour l’ensemble de ses collaborateurs. Denis, qui est totalement investi, inspire tout le monde sur le plateau. Nous avons beaucoup de chance. Nous avons eu affaire à une équipe d’acteurs exceptionnels pour ce film et on avait le sentiment d’être en famille. De nouveaux membres se sont d’ailleurs joints à la famille, comme Austin Butler, Florence Pugh, Christopher Walken, Léa Seydoux etc. Ils étaient tous investis dans leur travail et je peux affirmer que produire ces films restera l’un des meilleurs souvenirs de ma carrière.

Cale Boyter : Le casting de DUNE était sidérant. C’était un formidable défi et on l’a vraiment ressenti en nous attelant à DUNE : DEUXIÈME PARTIE. On s’est attaché à des personnages marquants du livre qu’on a greffés dans la trame du film et on a fait la même chose pour la deuxième partie, si bien que c’étaient de gros défis, mais ces défis nous ont aussi permis de faire appel à de nouveaux acteurs franchement enthousiasmants. C’est une formidable équipe d’acteurs et c’était un vrai bonheur de les voir tous réunis.

La suite de notre dossier DUNE : Deuxième Partie paraîtra bientôt sur E.S.I. !

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